Maurizio Makovec a publié un livre fort intéressant sur la fortune littéraire de Céline en Italie (Maurizio Makovec, Céline in Italia. Traduzioni e interpretazioni , Edizioni Settimo Sigillo, Roma 2005, pp.240). Cet essai, précédé par un éclairant avant-propos d’Alain de Benoist, est divisé en deux parties: la première est dédiée à la critique et aux interprétations de Céline dans la culture italienne, la deuxième partie fait la revue des traductions italiennes des œuvres de Céline. La critique italienne s’aperçoit bientôt du phénomène Céline et déjà en 1933, à un an de la publication du Voyage au bout de la nuit , on lit dans les revues italiennes les premières considérations à l’égard de cet auteur, quoique parfois superficielles et trompeuses (Guglielmo Serafini voit dans le roman une "littérature de propagande prolétaire"!). Avec plus de finesse, d’autres critiques voient dans le Voyage une puissante description de la condition exaspérée de l’homme moderne et, de